Comment rester zen quand on s'est foutu une balle dans le pied ?

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Crise d’auto-flagellation : je m’en veux.

Vendredi dernier, j’ai fait ce que je ne fais jamais, et que je conseille fortement à d’autres d’éviter :

dévier du niveau de service qui définit sa marque et son positionnement
(le b a ba des 3 p du marketing)
pour coller aux souhaits et au budget d’un nouveau client.

Mes tarifs sont élevés. Et pour cause. Je me positionne résolument sur le haut de gamme d’adaptations rédactionnelles pour publication et mon tarif  “tout compris” inclut une révision bilingue par un(e) professionnel(le) tiers, l’évaluation des éventuels changements proposés, et une relecture finale après mise en page (ou mise en ligne, c’est selon) par mes soins.

Bref, du sur mesure, sans couture, prêt à l’emploi, et signé.

Ce nouveau prospect m’avait contactée sur recommandation et m’était fort sympathique au téléphone.  En plus, le sujet du pavé à traduire me tenait à coeur. Nous avons joué cartes sur table. Il ne visait pas une Lamborghini, une Lancia ferait l’affaire, son budget évoquait plutôt une Fiat Bravo, mais mon emploi du temps serait le sien.

Résultat des courses – fatigue et sympathie aidant – j’ai ajusté mon niveau de prestations à son budget, le prospect est devenu client, et je me retrouve, reposée après un jour de congé ce week-end, avec une épine dans le pied. Je ne sais pas ne pas passer un temps fou à peaufiner un texte et suis allergique à renvoyer un document à un client sans qu’il soit visé par une autre paire d’yeux !

Ah oui ! J’oubliais de mentionner que le texte est écrit en anglais, par un non-natif de la langue; le traduire en français relève en partie d’un travail de décodage chronophage. C’est la cerise sur le gâteau.

Et pourtant, il va bien falloir que je surmonte obstacles linguistiques et réflexes de perfectionniste, sinon les honoraires rapportés à un tarif horaire n’atteindront pas le SMIC (m’ouais, c’est mal barré).

Confrères, consoeurs ! Ne déviez pas de votre méthode de travail et de votre positionnement ! Vous les avez établis en bonne connaissance de cause, c’est ce qui vous fait sortir du lot.

Et, cher nouveau client, si vous me lisez, “can we talk?”.  Je me suis engagée sur ce projet et je ne vous décevrai pas, il en va de ma réputation. Pour les travaux à venir dont j’ai connaissance, pourrions-nous revisiter ces fondamentaux ensemble ?

Je sens que je vais faire du sport...

Je sens que je vais faire du sport...

(Pour le côté zen, c’est facile – cinq minutes d’auto-remontage de bretelles dans les règles de l’art suivies d’un sprint autour du quartier avec le chien. Vous n’avez pas de chien ? Un bon ménage de printemps énergique devrait faire l’affaire….)

 

Comments: 2

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  • […] This post was mentioned on Twitter by Laura Dossena, La Rassegna. La Rassegna said: ► Comment rester zen quand on s’est foutu une balle dans le pied ?: Crise d’auto-flagellation : je m’en veux. Vend… http://bit.ly/bhkoJn […]

     
     
     
  • Ainsi, qui peut le plus ne peut pas forcément le moins ? Je m’en doutais un peu après avoir failli me trouver dans une situation analogue, et être passée par les affres que tu décris, par anticipation… Heureusement, l’affaire ne s’est pas faite. Mais ton expérience est une bonne piqûre de rappel !