Déplacements professionnels et découvertes

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Cannelés d'EmmanuelleCa ne se passe pas toujours comme ça !

Au cours d’une ancienne vie, j’ai eu l’occasion de beaucoup voyager.

« Tu en as de la chance ! », disaient mes amis. Sauf que de Berlin, Dublin, Francfort et autres San Diego, je n’ai guère vu grand-chose hormis aéroports, gares, bureaux et chambres d’hôtel.

Alors quand je fus missionnée pour animer une formation sur deux jours à l’Ecole de management de Bordeaux (un lundi et mardi, youpi !), je me suis dit : « Hmm… Bordeaux, connais pas. Et si je m’offrais un petit week-end, avant ? »

 

Aussitôt pensé, aussitôt planifié

Je n’aime pas les hôtels. Même avec un 4 étoiles, on peut se retrouver avec une chambre-vue-sur-mur et système de ventilation de type casseroles (c’est du vécu). Petit tour sur Internet à la recherche de chambres d’hôtes et je tombe sur Les Séraphines. Le site est sympathique, j’envoie un petit mail, la réponse est rapide et tout aussi sympathique. Mon choix est fait. Je confesse, les cannelés maison d’Emmanuelle ont pesé dans la balance (euh, Emmanuelle, une fournée en 4 nuits et 5 jours, c’est un peut court, non ? La prochaine fois, faudrait prévoir plutôt un jour sur deux, yes ?).

Bref, comme point de chute pour découvrir cette magnifique ville (qui demeure magnifique malgré le temps pourri – l’avantage de Bordeaux comparé à Paris étant qu’il y a toujours une certaine luminosité et des trous de ciel bleu en moyenne 3 minutes par demi-heure), c’était l’idéal. Proche du centre, à proximité des transports, super confortable, propreté nickel chrome, générosité et sourire assurés. Sans parler des petits déjeuners et des cannelés, bien sûr. Bien sûr !

Bordeaux en 48 heures chrono – impressions

C’est à pied et avec Nikon que je découvre de nouveaux lieux. Les musées et visites, c’est pour le deuxième séjour. J’aime essayer de capturer le tempo et la saveur d’une ville, de ses résidents et d’appréhender ce nouvel environnement.

J’ai désembulé dans le Triangle d’or, le quartier Saint Pierre, ceux de Saint Bruno, Quinconces et Saint Seurin et des Chartrons. En gros, j’ai eu le temps de profiter à 80% des recommandations de mon collègue Eric Moreau, ex-Parisien récemment installé à Bordeaux, qui m’avait bichonnée un super guide-découverte-orienté-opportunité-Nikon.

Y étant le week-end du premier tour des élections présidentielles (j’avais voté par procuration), la politique fut le sujet phare de toutes mes rencontres. N’épiloguons pas là-dessus, ok ? Bordelais remontés, Bordelais engagés, Bordelais allergiques à la langue de bois ! Et Bordelais chaleureux, accueillants et souriants. Partout. Des restos, aux taxis et aux passants avec qui je partageais une toute petite protection contre la pluie battante.

Le moment le plus surprenant ? J’attendais le tram, une femme assez mal en point (pour ne pas dire saoule) commence à me parler. Bordeaux a quand même pas mal de « personnes en difficulté » et en quelques heures, j’avais eu ma dose de distribuer pièces et cigarettes. Alors j’ai fait semblant de ne pas comprendre le français. Et en deux minutes chrono, j’ai eu la honte de ma vie : cette femme a fait des efforts surhumains pour essayer de me parler en anglais (un mot par ci, beaucoup de communication non verbale par là) pour me raconter son histoire et ses rêves – qui incluaient voir New York. Elle m’a profondément touchée en essayant par tous les moyens de m’aider à découvrir sa ville. Le tram arrivait lorsqu’elle me demanda une cigarette, je lui ai laissé le paquet entier. Et c’est elle qui m’a remerciée. Non, c’était à moi de le faire. Dommage, je n’ai pas osé prendre son portrait.

Changer d’air et voir du neuf

Eh bien, cela fait un bien fou. Faudrait le faire plus souvent, c’est enrichissant à tout point de vue. Casser le rythme donne du rythme.

J’en ai encore plein les mirettes. Et pour les vôtres, ci-dessous, quelques prises de vue triées sur le volet parmi 150 en deux jours.

Et si vous allez sur Bordeaux, quelques recommandations :

Hébergement : Les Séraphines (non, je n’ai pas de commission !)
Transports en commun : prendre une carte illimitée 7 jours à 10.80€, c’est fichtrement rentable, même pour un long weekend
Taxis : Les Taxis girondins 0556807037 – incroyablement ponctuels et fiables !
Bon plan sur le pouce : un gros cornet de crevettes grillées décortiquées pour 5€ au marché des Chartons le dimanche (sans blague, je n’ai jamais mangé autant de crevettes d’un coup de ma vie, succulentes !)
Bon plan bistro : Le Bistro du sommelier, formule entrée-plat ou plat-dessert à 18€, nous aimerions avoir ce rapport qualité-prix à Paris !
Amoureux des livres : Librairie Mollat, la plus grande et belle librairie dans laquelle j’ai eu le plaisir de flâner !

Retour plus dur !

Le retour était moins convivial. Après avoir travaillé de manière intense pendant deux jours, confronter retard SNCF, boîte aux lettres avec ma CA12 remplie (gloup, je ne te remercie pas Philippe…mon EC), DCR, appel de cotisation RSI et j’en passe, c’est bien moins sympa ! La vie d’une profession libérale, quoi ! Heureusement que nous arrivons aussi, parfois, à profiter de ses avantages !

 

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