Conception-rédaction en langue étrangère : anticipez l'inquiétude du client

Spread the love

Gagner la confiance de son client est le socle de toute relation professionnelle réussie.

Lorsque celui-ci ne pratique pas la langue dans laquelle il vous demande un rendu écrit, cela peut être source d’inquiétude puisqu’il doit pouvoir justifier son choix de prestataire.

Quand le projet est une traduction, le client peut au moins s’appuyer sur le document en langue source pour essayer d’apprécier votre travail. Typiquement, en cas de doute, il fera appel à une connaissance capable de lire votre texte pour se rassurer. Et parfois, cela laisse la porte ouverte à des situations plutôt cocasses où la réponse pédagogique du prestataire fait toute la différence.

La perception de l'autre est imprévisible

La perception de l'autre est imprévisible

Quelles précautions prendre, en revanche, lorsque votre client monolingue fait appel à vous pour un projet rédactionnel (copywriting) dans une langue qui lui est étrangère ?

Comment gagner sa confiance ? Comment le rassurer ? Comment vous protéger vous-même en cas de lecture de contrôle par des tiers qui n’étaient pas présents lors de la prise du brief client détaillé ?

Après tout, le texte que vous avez conçu et rédigé de toutes pièces peut plaire à Dupont, mais pas à Durand, tout est affaire de style, de goût : cela ne se discute pas, mais cela peut se gérer.

Anticipez !

  • Faites un résumé écrit de votre compréhension du brief client et demandez à votre donneur d’ordre de l’approuver avant de commencer à travailler.
      -Type de texte
      -Son but (que doit faire / ressentir / savoir l’auditoire après sa lecture)
      -Contexte (où va-t-il apparaître ? Doit-il être en harmonie avec les autres écrits ou au contraire sortir du lot d’une manière ou d’une autre ?)
      -Longueur
      -Niveau de langage
      -Ton
      -Informations client fournies qui doivent être incluses
  • Votre proposition prévoit un certain nombre d’allers-retours avec le client. Précisez qu’une des étapes de révision implique l’éventuel collègue de votre client pour
      -Rassurer le client en amont
      -Mettre ce tiers inconnu dans la boucle avant que le projet ne soit bouclé (sic)
      -Une partie prenante impliquée dans le processus du projet est plus à même de le soutenir
      -Eviter de perdre du temps avec des révisions supplémentaires en aval non-incluse dans votre tarif
  • Lorsque vous rédigez votre premier et deuxième jet, prenez quelques minutes pour:
      -Cocher les points du cahier des charges auxquels vous avez répondu
      -Expliquer certains choix de mots (exemple, dans un projet récent, j’ai utilisé “first rate” et ai négligé d’anticiper l’interprétation possible du client qui, j’aurais dû y penser, l’a ressenti comme ‘bas de gamme, premier prix’ au supermarché !)
      -Pointer les éventuelles différences culturelles qui vous amènent à écrire avec plus ou moins de détails factuels, en activant divers leviers de valeurs ou en évoquant des références populaires qui pourraient être inconnues de votre client

Et vous, chers clients ? Que peuvent faire vos prestataires pour devancer vos questions, conforter votre choix et bâtir avec vous une relation de travail confiante et épanouissante ?

 

Tags: , , , , , ,

Comments: 2

(comments are closed)

 
  • […] This post was mentioned on Twitter by Andriamananahasinoro, Patricia Lane. Patricia Lane said: Quelques précautions à prendre lorsque vous rédigez pour un client dans une langue qu'il ne maîtrise pas http://bit.ly/b7SYFB […]

     
     
     
  • […] les faiblesses et/ou les inquiétudes de votre client > votre capacité à y répondre et à le rassurer joue dans sa prise de […]